Direction Australie : tout connaître sur le diable de Tasmanie

Direction Australie : tout connaître sur le diable de Tasmanie

De la famille des Dasyuridae, de l’ordre de Dasyuromorphia, le diable de Tasmanie fait partie de la classe des Marsupiaux. Le diable de Tasmanie est un mammifère qui se caractérise par un corps trapu et une grosse tête. C’est un animal se distinguant par une certaine puissance, malgré sa petite taille estimée entre 50 et 65 centimètres. Le diable de Tasmanie possède une queue boudinée de 10 à 25 centimètres. Ce petit mammifère pèse en moyenne entre 5 et 8 kg, le poids de certains individus peut atteindre les 12 kg. Cette espèce est recouverte d’une fourrure noire ou de couleur brun foncé. On remarque une bande blanche au niveau de la poitrine, ainsi que des taches blanches sur les deux côtés de la gorge et sur le postérieur.

Le diable de Tasmanie se caractérise par de longues vibrisses sur ses babines et quelques-unes se développant au-dessus de sa tête. Un museau à bout rosé entouré de poils d’un gris clair donne une petite touche de contraste à son visage. Le diable de Tasmanie est doté de dents acérées implantées sur une mâchoire puissante, des dents qui continuent sa croissance pendant plusieurs années. Ce petit mammifère possède des pattes plus longues sur l’avant et plus courtes derrière. Avec ces pattes, le diable de Tasmanie peut courir jusqu’à 13 km/heure. Le dimorphisme sexuel est assez apparent puisque les mâles sont beaucoup plus grands que les femelles. Un diable de Tasmanie peut vivre jusqu’à 6 ans.

A lire aussi : 6 endroits à privilégier pour faire de l’écotourisme en Australie

Le diable de Tasmanie, un vrai battant

Le diable de Tasmanie est un mammifère endémique d’une île, dans l’archipel de l’Australie. C’est un petit animal dont la taille est assimilée à celle d’un chien, mais qui est doté d’une grande puissance. Sa puissance, il la puise dans la force de sa mâchoire, car on sait que le diable de Tasmanie arrive à mordre dans la chair, même celle la plus épaisse, jusqu’à atteindre les os. C’est aussi un animal bruyant quand il sent la présence d’un autre pendant son repas, en émettant des grognements. Le diable de Tasmanie devient ainsi plus agressif, et arrive même à entamer un combat dans ce cas. Une des caractéristiques du diable de Tasmanie est l’odeur puissante qu’il émet quand il se sent stressé ou épié. Comme communication, le diable de Tasmanie adopte des sons et des gestuels avec lesquels il transmet un message selon la situation.

Doté d’une faculté très développée dans ses sens, il en fait usage pour chasser et pour guetter des ennemis. Le diable de Tasmanie dispose d’une ouïe très pointue et d’un excellent odorat que les vibrisses accentuent. Quant à sa vision, elle est plutôt réduite pour ne voir que des choses en mouvements, il lui est donc difficile de discerner un objet statique. Son acuité visuelle est beaucoup plus grande pendant la nuit. Les vocalisations du diable de Tasmanie sont très puissantes et impressionnantes, elles peuvent être entendues jusqu’à des kilomètres aux alentours.

A lire aussi : Visiter Sydney, c’est aussi prendre de le temps de partir en excursion

Le diable de Tasmanie, un animal nocturne

Le diable de Tasmanie est un animal solitaire et nocturne. Il se repose pendant le jour et se cache, vautré dans un trou ou camouflé dans les buissons. Le jeune diable de Tasmanie arrive très bien à grimper dans les arbres,  mais perd cette faculté progressivement avec l’âge jusqu’à ne plus pouvoir monter en hauteur. Le diable de Tasmanie est un animal qui défend farouchement son territoire, s’étendant entre 8 et 20 hectares, mais pouvant chevaucher aves celui de ses congénères. Évoluant seul, on rencontre toutefois un groupe de diables de Tasmanie dans les rares cas où ils se servent d’une même charogne ou se ruent sur les carcasses d’une proie. Cependant, son agressivité reste évidente, comme ses grognements sont plus puissants quand il se nourrit. Les repas sont les seuls moments où les diables de Tasmanie se joignent, mais la rivalité est toujours là. La domination est attribuée à celui qui arrive à s’imposer avec ses hurlements et ses postures, mais il se pourrait que le combat soit effectif et aboutisse à des blessures, causées par des morsures.

Le diable de Tasmanie a peu de prédateurs attitrés, seuls les petits et les plus jeunes font l’objet de convoitise des rapaces. Néanmoins, il était la proie du thylacine et du dingo autrefois avec son agressivité qui arrive à dissuader les prédateurs par la puissance de ses dents et de sa mâchoire. Le diable de Tasmanie est aussi un grand nageur, et il se constitue un habitat dans les côtes boisées, dans les forêts sèches et dans les savanes australiennes. On le trouve également près des zones de culture et d’élevage ou dans les milieux urbains.

Le diable de Tasmanie est un carnivore qui ne choisit pas ses proies, du moment que c’est de la chair. Il peut consommer des proies vivantes comme il arrive à manger des animaux déjà morts.  Le diable de Tasmanie ne laisse rien quand il s’attaque à ses proies, il peut commencer par se servir de la chair, et continuer avec les os jusqu’à tout avaler même la fourrure. Cet animal affectionne particulièrement la chair de wombat, un animal également de la famille des marsupiaux. Le diable de Tasmanie ne fait pas de sélection en ce qui concerne son repas, il peut aussi bien se nourrir d’animaux sauvages, comme il peut aussi se nourrir d’espèces indigènes ou d’animaux domestiques. Sa nourriture varie selon la disponibilité des proies. Ainsi, il peut se servir d’un mouton ou d’oiseaux, comme il peut pêcher des poissons ou attraper des grenouilles. Il peut même manger des reptiles ou se contenter d’insectes.

Chez les femelles, la maturité sexuelle commence à partir de deux ans. Elles ont des périodes de chaleur avec une possibilité de fertilité une fois par an. Essentiellement, la saison des amours se situe au mois de mars, le mâle entame ainsi des stratégies de séduction auprès des femelles. La rivalité peut aussi s’installer dans ces moments, et le diable de Tasmanie devient agressif face aux autres prétendants. L’accouplement se fera en toute discrétion, parfois loin des regards des autres. La naissance des petits survient après une gestation qui dure 31 jours en général.

La diablesse met bas alors entre 20 et 30 petits diables de Tasmanie pour une seule portée. À sa naissance, le petit diable de Tasmanie pèse environ entre 18 et 24 grammes. Avec les 6 mamelles de la mère, la concurrence est rude et les autres petits sont exposés à une mort précoce. Trois ou quatre petits survivront, car seuls les plus agiles, les plus rapides et les plus puissants arrivent à s’accrocher aux tétons de leur mère, bien au chaud dans la poche ventrale pendant environ 3 mois. Le bébé diable de Tasmanie aura une croissance plutôt rapide.

Les changements physiques évoluent également à une certaine vitesse puisque les oreilles externes continuent leur pousse et sont visibles à 15 jours. Ses paupières sont mises en évidence à son seizième jour, le développement de ses vibrisses sera perceptible à 17 jours et les lèvres sont percevables à 20 jours. Le sevrage des petits diables de Tasmanie commence environ à l’âge de six mois, entre le mois d’octobre et le mois de novembre. Il ne sera totalement indépendant qu’à partir du mois de janvier. Il est à noter que la diablesse est fécondable seulement 6 semaines par an.

Le diable de Tasmanie, une espèce endémique de l’île

Le diable de Tasmanie est endémique à cette île. Le mammifère a failli disparaître il y a des années, mais grâce aux efforts de l’autorité en place dans les années 40, avec une décision datant de 1941, sa protection faisait l’objet d’une assidue campagne. La population des diables de Tasmanie a pu reprendre un nouveau souffle, mais l’animal reste en danger, selon le statut de l’UICN. La déforestation est l’une des principales causes qui menacent l’espèce. Les accidents de route sont également préoccupants, puisque le diable de Tasmanie vit souvent près des zones urbaines où le trafic routier est en grande concentration.

À partir de l’année 1996, la menace qui pèse sur le diable de Tasmanie est une maladie qui lui est propre. Il s’agit de la DFTD ou Devil facial tumour desease, se traduisant par une tumeur sur la face se transformant en cancer dans la majorité des cas. Les chercheurs ont attribué l’origine de cette maladie à la morsure que les individus s’infligent entre eux. On estime que 60% de la population en était atteints et trouvent la mort. La transmission de cette maladie alerte les autorités australiennes et le recensement des spécimens qui n’ont pas encore été atteints par l’épidémie ont permis de mettre en action des programmes de reproduction.

Avoir l’opportunité de voir un diable de Tasmanie

Le diable de Tasmanie que les dessins animés ont inclus dans leurs épisodes fascine les petits. Oui, le diable de Tasmanie existe bel et bien, seulement, il est difficile de le voir dans les milieux sauvages. Plusieurs parcs zoologiques français ont donc choisi de prendre sous leur aile cette espèce qui devient un pensionnaire dont les soigneurs prennent le plaisir de s’occuper. Ce petit animal qui possède une force indescriptible est une espèce à découvrir absolument !

A lire aussi : Tout savoir sur les différents types d’hébergements disponibles en Nouvelle-Zélande

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *